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Les trois mousquetaires
D'Alexandre Dumas
Avant de commencer à écrire, nous vous suggérons d'écouter au moins une fois la version audio complète avec un débit normal. Vous pourrez soumettre votre texte à la correction après avoir saisi au moins 80 % du texte. Sinon, ce serait trop facile !!
Débit normal
Débit moyen
Débit lent
D’Artagnan courut chez deux gardes avec lesquels il avait fait plus amitié qu’avec les autres, afin de les inviter à boire avec lui le délicieux petit vin d’Anjou qui venait d’arriver de Villeroy. L’un des deux gardes étant de service pour le soir même, et l’autre pour le lendemain, la réunion fut donc fixée au surlendemain. D’Artagnan, en rentrant, envoya ses douze bouteilles de vin à la buvette des gardes, en recommandant qu’on les conservât avec soin. Puis le jour de la solennité, comme le dîner était fixé pour l’heure de midi, d’Artagnan envoya dès neuf heures Planchet pour tout préparer. Planchet, tout fier d’être élevé à la dignité de maître d’hôtel, songea à remplir ses fonctions en homme intelligent. À cet effet, il s’adjoignit le valet de l’un des convives de son maître, nommé Fourreau, et de plus aussi Brisemont, ce faux soldat qui avait voulu tuer notre héros et qui, n’appartenant à aucun corps, était entré au service de d’Artagnan, ou plutôt à celui de Planchet, depuis que d’Artagnan lui avait sauvé la vie. L’heure du festin venue, les deux convives arrivèrent, prirent place, et les mets s’alignèrent sur la table. Planchet servait, la serviette au bras. Fourreau débouchait les bouteilles, et Brisemont, c’était le nom du convalescent, transvasait dans des carafons de verre, le vin qui paraissait avoir déposé par l’effet des secousses de la route. La première bouteille étant un peu trouble vers la fin, Brisemont versa la lie dans un verre, et d’Artagnan lui permit de la boire, car le pauvre diable n’avait pas encore beaucoup de forces. Les convives, après avoir mangé le potage, allaient porter le premier verre à leurs lèvres, lorsque tout à coup le canon retentit au fort Louis et au fort Neuf. Aussitôt les gardes, croyant qu’il s’agissait de quelque attaque imprévue, soit des assiégés, soit des Anglais, sautèrent sur leurs épées. D’Artagnan fit comme eux et tous trois sortirent en courant pour se rendre à leurs postes.