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Bonheur d’occasion

Bonheur d'occasion (roman) — Wikipédia (wikipedia.org)

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Il était une fois un homme qui avait de belles maisons à la ville et à la campagne, de la vaisselle d’or et d’argent, des meubles en broderies, et des carrosses tout dorés. Mais, par malheur, cet homme avait la barbe bleue. Cela le rendait si laid et si terrible, qu’il n’était personne qui ne s’enfuît de devant lui. Une de ses voisines, dame de qualité, avait deux filles. Il lui en demanda une en mariage. Elles n’en voulaient point toutes deux, ne pouvant se résoudre à prendre un homme qui eût la barbe bleue. Ce qui les dégoûtait encore plus, c’est qu’il avait déjà épousé plusieurs femmes, et qu’on ne savait ce que ces femmes étaient devenues. La Barbe-Bleue, pour faire connaissance, les mena, avec leur mère et trois ou quatre de leurs meilleures amies à une de ses maisons de campagne, où on demeura huit jours entiers. Ce n’étaient que promenades, que parties de chasse et de pêche, que danses et festins, que collations. Enfin tout alla si bien que la cadette commença à trouver que le maître du logis était un fort honnête homme. Dès qu’on fut de retour à la ville, le mariage se conclut. Au bout d’un mois, la Barbe-Bleue dit à sa femme qu’il était obligé de faire un voyage en province, de six semaines au moins, pour une affaire de conséquence. Il la priait de se bien divertir pendant son absence et de faire venir ses bonnes amies. Elle pourrait les amener à la campagne, si elle voulait. Il lui donna les clefs des deux grands garde-meubles contenant de la vaisselle d’or et d’argent, qui ne sert pas tous les jours. Ainsi que celles de ses coffres-forts où était son or et son argent. Celles des cassettes où il gardait ses pierreries. Il lui remit le passe-partout de tous ses appartements. Quant à la plus petite clé du trousseau, c’était celle du cabinet au bout de la grande galerie de l’appartement bas. Elle pouvait tout ouvrir et aller partout. Mais pas dans le petit cabinet, il lui défendit d’y entrer. Et il lui défendit de telle sorte que, s’il lui arrivait de l’ouvrir, il n’y a rien qu’elle ne doive attendre de sa colère.