Le rat musqué

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Trois à quatre fois plus gros que le rat domestique auquel plusieurs traits communs le rattachent, le rat musqué possède des pattes postérieures semi-palmées, lui permettant une nage facile dans les eaux des étangs, son habitat spécifique. Dans les mares, aux eaux boueuses, les rats musqués se bâtissent des logis, hauts de trois ou quatre pieds, dont la base, ancrée au fond, s’étend sur plusieurs pieds. Ces huttes sont faites de racines, de tiges et de branchettes cimentées avec de la boue. Une chambre ovale est réservée au centre, au-dessus du niveau de l’eau. L’ouverture en est assurée par trois ou quatre canaux qui arrivent sous l’eau. Ces huttes servent surtout pour l’hiver, quoique souvent les jeunes y voient le jour. Plutôt omnivore, à part une quantité de tiges ou de racines d’iris, de nénuphars, de joncs et de roseaux, le rat musqué mange aussi des moules, des insectes et des petits poissons. Il accumule d’amples provisions pour l’hiver, car il demeure actif durant la saison froide. Les ondatras, de leur vrai nom, sont habituellement inoffensifs. Leur présence dans les mares ou le long des cours d’eau ajoute une note gaie à la monotonie de certaines localités. Ils semblent très bien s’adapter à la présence de l’homme. Ils vont à leurs affaires sans trop se préoccuper du voisinage. Le rat musqué est un animal très prolifique, donnant trois ou quatre portées annuellement. La fourrure est recherchée sous le nom véritable de l’animal, ou teinte, sous les noms de phoque électrique ou phoque du Groënland.