L'écureuil roux

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Qui n’a pas vu cet acrobate alerte et infatigable sauter de branche en branche avec la vitesse du vent, l’agilité du chat et l’assurance d’en expert? C’est l’écureuil, le gamin de nos bois, si familier dans tous les boisés canadiens. La couleur de sa robe, qui est uniforme chez les deux sexes, garde toujours ce roux qui lui est caractéristique. Sa queue touffue, parasol contre les rayons du soleil et couverture pour dormir, lui est précieuse comme parachute; il lui donne, en plongée, une série de vibrations ondulatoires qui amortissent le choc lors de l’atterrissage. Toutefois, la peau ne tient que très lâchement aux vertèbres caudales, aussi arrive-t-il souvent que l’écureuil perde cet appendice précieux, ce qui provoque une mort à brève échéance. Véritable économe, il amasse, pendant la belle saison, des provisions considérables pour les mauvais jours de l’hiver, car il n’est pas un véritable hibernant. Ces réserves sont réparties en deux catégories : des produits durs tels que les noix et les graines de conifères, qui serviront pour l’hiver; et des matières molles comme de la viande, des pommes ou des champignons, qui sont utilisées comme rations alimentaires immédiates. L’écureuil roux, dont la longévité est d’environ sept ans, est un polygame. La femelle élève ses quatre ou cinq petits dans un vieil arbre creux. Son nid est fait de brindilles de pin et de mousses. Elle se réserve un véritable chalet dans les arbres, où elle terminera l’éducation de sa famille. Très curieux, l’écureuil ne manque jamais de manifester sa présence par des cris répétés. Son intelligence, sa grande persévérance et son agilité, en font un animal familier dans nos parages, qu’il fait toujours bon revoir.