Une journée comme les autres

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Quand je me lève le matin, je sais d’instinct si la journée sera bonne ou non. Aujourd’hui, je sens qu’elle me donnera du fil à retordre. En attendant, comme je meurs de faim, je me sers un énorme bol de céréales, je bois deux cafés, puis je pars travailler. Je conduis ma voiture dans une circulation impossible, ce que je hais par-dessus tout. En général, quand je me meus dans un trafic intense, même si je bous d’impatience, je m’abstiens de tout commentaire; sinon, je crains la crise de nerfs. Je me rends ainsi jusqu’à mon travail. Dans le hall d’entrée, j’attends l’ascenseur, j’y entre, j’appuie sur le bouton et je salue les gens que je connais. Rendu à mon bureau, je m’assois, je lis mon courrier, j’appelle quelques clients, je reçois des plaintes que j’essaie de régler, j’envoie des factures, etc. Bref, je cours sans arrêt, j’abats un travail infernal, je mets les bouchées doubles. À la fin de la journée, je n’en peux plus et je ne veux qu’une chose : me reposer. Arrivé à la maison, je me détends, je cuis mon repas, je couds un bouton, je mouds du café pour le lendemain, j’écris ces quelques lignes dans mon journal et... je m’endors.